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14 Apr

Le dopage : le sujet qui divise le monde du tennis

Publié par Etienne Bacher  - Catégories :  #Hors-série

Source de l'image : lescahiersdutennisenpension.blogspot.com

Source de l'image : lescahiersdutennisenpension.blogspot.com

Le tennis est l'un des sports les plus soupçonnés de dopage par le grand public. En effet, comment peut-on ne pas être surpris par ces joueurs qui font des dizaines de matches dans l'année (l'an dernier, Djokovic a fait 89 matchs : 83 victoires et six défaites), tout cela en enchaînant les voyages ? L'annonce faite par Sharapova au mois de mars a accentué les soupçons envers les meilleurs joueurs mondiaux, tels Nadal ou Djokovic. Le dopage a souvent été l'objet de débats, même parmi les joueurs de haut niveau.

La lutte anti-dopage peut être améliorée

"Cela devrait être plus fréquent, avec plus de moyens. Les joueurs doivent sentir qu'ils vont être contrôlés, ce qui les empêchera d'avoir des pensées stupides." Ces mots ont été prononcés en décembre dernier par Roger Federer juste avant le début du Masters. Entre autres défaillances dans le système anti-dopage, le Suisse s'étonne avant tout de l'absence de contrôles après les finales, ce qui devrait être systématique selon lui.

"Dans le tennis, l'antidopage marche bien mais les contrôles devraient être publics. Le tennis est l'un des sports les plus riches et c'est à ceux qui le dirigent de s'assurer qu'il est complètement propre." Pour Nadal, l'amélioration de la lutte anti-dopage est le rôle des dirigeants du tennis et c'est donc à eux de faire le nécessaire pour combattre ce fléau. L'Espagnol, récemment accusé par Roselyne Bachelot de s'être dopé, soutient donc lui aussi une augmentation des contrôles et prône la publication des résultats.

Plus de contrôles ne veut pas dire plus de résultats

A l'inverse, certains cadors du tennis ne sont pas forcément favorables à plus de vérifications. C'est le cas par exemple de Djokovic, pour qui les contrôles sont déjà assez fréquents et efficaces (il est déjà contrôlé 3-4 fois par an hors saison) : " Les exigences sont parfois trop fortes. Ce n'est peut-être pas nécessaire de dire chaque jour de l'année où on est. En dehors de la saison, la localisation est parfois compliquée à organiser ". Bien entendu, cela n'est en rien une preuve que le Serbe se dope ou cherche à minimiser les risques qu'il soit découvert.

De plus, une augmentation des contrôles est-elle synonyme de baisse du dopage ? Pour Andy Murray, la réponse est non : "Lance Armstrong a répété des années qu'il était le plus contrôlé alors ça ne garantit pas grand-chose ". Le Britannique est en revanche favorable à plus de transparence, comme Nadal : "Plus c'est transparent, mieux c'est. Notre sport pourrait investir plus dans l'antidopage pour [...] gagner la confiance du public. C'est vital, on a l'impression qu'il se passe maintenant quelque chose de nouveau chaque semaine."

Malgré ces volontés d'aller vers une lutte anti-dopage plus efficace et plus transparente, le tennis reste toujours l'un des sports les plus visés par ces accusations. Le Sunday Times a d'ailleurs rapporté courant mois de mars que le médecin britannique Mark Bonar avait aidé des sportifs de haut niveau, dont des joueurs de tennis, à se doper. En tout, ce sont pas moins de 150 sportifs de haut niveau (dont les noms sont restés secrets) qui ont eu recours à ses services lors des six dernières années.

Cela dit, les soupçons de dopage dans le tennis n'affaiblissent pas tant que ça l'image de ce sport, qui n'est pas celui où l'on se dope le plus, comme le montre le diagramme ci-dessous.

Source de l'image : tpe-civ-dopage.weebly.com

Source de l'image : tpe-civ-dopage.weebly.com

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